La recette pour retourner vers un jardinage éco-responsable est au final assez simple : entre méthodes éprouvées, produits et outillages innovants, une vraie démarche écologique est possible. Explications.
Désherber son jardin : les pistes à explorer
Pour réduire les produits phytosanitaires dans le jardinage éco-responsable, on commence par choisir des méthodes manuelles, quand la taille du jardin le permet. Sur des petites surfaces, on agit par sarclage ou par griffage, lorsque la terre êst correctement ressuyée.
Sur des surfaces plus grandes, les produits naturels comme le vinaigre blanc faiblement dilué ou un désherbant biologique (à base d’acide pélargonique) peuvebnt être pulvérisées par temps ensoleillé. Le brulage thermique est une autre des recettes simples pour une démarche écologique, mais son bilan carbonne est moins intéressant.
En règle générale je ne conseille pas la pose de géotextiles sous les gravier ou paillis : ces type de matériaux vieillissent mal, et disséminent des microplastiques dans le jardin au fil des années.
La pelouse : entre méthodes manuelles et … philosophie !
Mauvaise nouvelle : pour éliminer les « mauvaises herbes » du gazon, il n’existe pas encore de désherbant sélectif biologique. Un jardinage éco-responsable oblige donc à utiliser une ressource inépuisable : l’huile de coude ! Pour le désherbage manuel des outils extracteurs peuvent vous faciliter la vie.
La démarche écologique demande de modifier ses pratiques d’entretien : tondre moins court, pour éviter la concurrence des adventices à larges feuilles. On peut aisser des zones non entretenues : entre adventices mellifères ou comestibles, une plus grande biodiversité profite à tout le jardin !
Des recettes simples pour déssoucher?
L’action de déssoucher est problématique pour un jardinage éco-responsable ; les produits dévitaliseurs de souche sont souvent difficiles à remplacer. Le rognage mécanique de la souche par un paysagiste est possible mais parfois coûteux, intéressant pour plusieurs souches à la fois.
Pour certains végétaux, on introduit des gousses d’ail dans la souche en automne (sureaux). On utilise du gros sel versé en quantité sur la souche, mais attention car le sel stérilise le sol ; on peut surtout couvrir la souche au moyen d’une bâche pour la priver de lumière, pendant une période de plusieurs mois au minimum.
Matière organique et démarche écologique
L’objectif d’un jardinage écologique est d’améliorer le sol : on utilise le compostage, l’épandage de fumiers mûrs, les amendements divers pour travailler à la fois sur la strucure du sol et la richesse en matière organiques, minéraux et micro-éléments.
Installer des paillis organiques ou minéraux autour des cultures permet de freiner l’érosion du sol. Une terre constamment mise à nue s’appauvrit au fil des années, alors que le sol de forêt, toujours couvert, est le plus riche en micro-organismes.
Protéger son sol pour un jardinage éco-reponsable
Pour pailler simplement les plantes d’ornement ou potagères, on peut utiliser un mélange de résidus de tontes et feuilles mortes, ou fabriquer soi même son broyat à partir de déchets de tailles.
Il existe également le compostage de surface au potager, qui libère directement les substances nutritives là où elles seront utilisées ; on peut aussi enfouir les matières dans les premiers cm du sol.
Utiliser des machines moins polluantes
L’utilisation de machines moins polluantes est un choix de jardinage éco-responsable. Il est parfois difficile de faire systématiquement tout à la main ; s’équiper en machines à moteur électrique est alors une solution viable, plus favorable à l’environnement. Personellement j’utilise les bonnes vieilles machines à fil qui ont fait leurs preuves…
Quand la puissance de tels équipements est insuffisante, il existe de nouveaux appareils à moteur 4 temps, comme les nouvelles générations de débroussailleuses ou taille-haies. Mais lorsque les moteurs 2 temps restent incontournables, on peut choisir une huile biologique et biodégradable.
Améliorer autonomie et bio-diversité au jardin
Pour le choix des végétaux dans un jardin éco-responsable, choisir des espèces ou des variétés adaptées au climat ; végétaux peu gourmands en eau, adaptés aux conditions sévères du grand Est en été par exemple. En termes de bilan carbone comme de qualité des cultures, le mieux est de choisir des plantes produites à proximité de chez vous (pépinières).
L’autonomie en eau est incontournable au jardin : stockage d’eau de pluie et systèmes de micro-arrosage permettent de maintenir des arrosages en été. Conserver bien sûr les zones humides s’il y en a. Artificiels ou non, les points d’eau sont indispensables au maintien de la biodiversité, et de votre écosystème.
Au final ce sont des recettes simples, entre bons gestes, tailles douces et outillages adaptés, entre choix de produits naturels, d’insectes auxiliaires et nouvelles façons d’appréhender le jardin qui feront la réussite de ce chemin : le jardinage éco-responsable…